Essai sur le parasite

1.- Le coulis est une purée fluide qu’on extrait généralement de légumes ou de fruits précisément cuits et subtilement assaisonnés, puis broyés ou pressés à travers un fin tissu. La présence de coulis en tous genres est toujours plus fréquente dans la production culinaire actuelle, notamment dans les établissements de qualité. Les critiques gastronomiques spécialisés sont incapables d’expliquer ce phénomène.
2.- Les critiques gastronomiques croient en effet, sans être les seuls à verser dans cette erreur, que la langue humaine est l’organe de la consommation gourmande. Ils ont peine à penser, sans être les seuls à verser dans cette erreur, que la langue humaine produit aussi le langage et par conséquent l’expression de notre intelligence et de notre âme.
3.- Le coulis n’est donc pas simplement un jus tiède de concombres ou de fraises qu’on répandrait à la louchette d’argent sur la silhouette à peine cuite d’un légume ou d’un aileron de pigeonneau.
4.- Le coulis est l’absence d’une texture sous la dent, c’est-à-dire de fibres constituant une trame, c’est-à-dire aussi de narrations possibles dans notre bouche et dans notre esprit, c’est-à-dire aussi de textes et d’architectures dans notre vie quotidienne. Le triomphe du coulis dans l’époque actuelle, c’est l’absence de ce qui fonde, supporte et organise notre pensée.
5.- Les rapports du coulis et de la publicité sont étroits. Et plus qu’étroits : coïncidents. Et plus que coïncidents : solidaires. Et plus que solidaires : indissociables. Et plus qu’indissociables : indistincts. Et plus qu’indistincts : synonymes.
1.- Le coulis est une purée fluide qu’on extrait généralement de légumes ou de fruits précisément cuits et subtilement assaisonnés, puis broyés ou pressés à travers un fin tissu. La présence de coulis en tous genres est toujours plus fréquente dans la production culinaire actuelle, notamment dans les établissements de qualité. Les critiques gastronomiques spécialisés sont incapables d’expliquer ce phénomène.
2.- Les critiques gastronomiques croient en effet, sans être les seuls à verser dans cette erreur, que la langue humaine est l’organe de la consommation gourmande. Ils ont peine à penser, sans être les seuls à verser dans cette erreur, que la langue humaine produit aussi le langage et par conséquent l’expression de notre intelligence et de notre âme.
3.- Le coulis n’est donc pas simplement un jus tiède de concombres ou de fraises qu’on répandrait à la louchette d’argent sur la silhouette à peine cuite d’un légume ou d’un aileron de pigeonneau.
4.- Le coulis est l’absence d’une texture sous la dent, c’est-à-dire de fibres constituant une trame, c’est-à-dire aussi de narrations possibles dans notre bouche et dans notre esprit, c’est-à-dire aussi de textes et d’architectures dans notre vie quotidienne. Le triomphe du coulis dans l’époque actuelle, c’est l’absence de ce qui fonde, supporte et organise notre pensée.
5.- Les rapports du coulis et de la publicité sont étroits. Et plus qu’étroits : coïncidents. Et plus que coïncidents : solidaires. Et plus que solidaires : indissociables. Et plus qu’indissociables : indistincts. Et plus qu’indistincts : synonymes.
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